RIVA

Quelle situation a engrengée le 20 éme siècle? Il s’agit bien de l’institution de l’art contemporain et de ce qui la définit qui nous a éloigné de l’exigence, de la pratique, de l’expérience, en faveur du discours en assurant sans aucun doute que l’art est à la porté de tous et que tout se vaut. Nous en sommes à ce point ou les arts plastiques ne portent plus rien de profond en étant réduit bien trop souvent à des notions normalisées et artificielles qui au mieux sont de supers objets de consommation, au pire une présentation prétentieuse et sociétale d’un monde en perte de valeurs. Revendiquer l’art du faire, celui du dur labeur, de la difficulté voir de la souffrance créatrice, mais aussi de sa jubilation et de sa nécessité vitale redevient un objectif urgent. Mais plus que tout, le désir de restaurer la dimension spirituelle du domaine artistique avec bon sens et sans influence scolastique ou institutionnelle stériles voire dictatoriales. Pour que notre civilisation reprenne des couleurs et qu’elle survive à ce marasme intellectuel qui la caractérise aujourd’hui. Oui c’est une ambition à la hauteur de la catastrophe, une urgence que je partage avec bon nombre de mes amis et collègues ainsi que de nombreux artistes en France qui comme nous sont devenus des résistants.