La matière picturale m’a toujours fascinée et plus précisément lorsque la lumière en surgit. Quel paradoxe que d’en créée à partir d’une matière mate et inerte, se fut tout au long de ma carrière de peintre une préoccupation et un étonnement constant.
Mais cette matière n’est pas simplement de multiples couches picturales qui s’accumulent, elle est bien plus, un monde, un microcosme, un réseau de méandres profondes et mystérieuses qui apparaît progressivement et qu’il convient d’explorer.
Le peintre est il pleinement responsable de l’incarnation de cet univers? Nous avons vu que dans la pratique il n’en est rien. si l’objectif de tout artiste et de créer et de parfaire une écriture, la matière est nettement moins consciemment dirigés. Plus on la scrute, l’explore, plus on le perçoit.